Il fait frais ce lundi 21 mars 1853 alors que Jean Pierre Fedich, garçon berger âgé de 18 ans, surveille son troupeau au lieu-dit « Le caillot » sur le chemin menant de Montreuil à Aingoulaincourt.
Pour se mettre à l’abri du froid et du vent, il pénètre un peu dans le bois proche et découvre, couché au pied d’un arbre, le corps d’un homme inanimé. Ce dernier ne présente plus aucun signe de vie.
Le maire d'Aingoulaincourt, prévenu, informe immédiatement la gendarmerie et deux gendarmes viennent faire les constatations d’usage.
L’inconnu est reconnu comme étant Jean Nicolas Duval, âgé de 68 ans et demeurant à Echenay, fils de Jean Etienne Duval et de Marie Marguerite Gillet, demeurants en leur vivant à St Etienne près Remiremont (88).
On prévient son épouse Marguerite Monose et, la position du corps ayant été relevée, on le fait transporter à la maison commune où un médecin mandaté procède à l’autopsie.
Aucune trace de violence n’ayant été relevée, ce dernier conclut à un décès par attaque d’apoplexie et la mort sera estimée à la date du 19 mars. Curieusement, c'est le journal « Le Spectateur » de Dijon en date du 5 avril qui relaiera l’information par un court entrefilet.
Le recensement d’Echenay de 1851 nous indique qu’il exerçait la profession de manouvrier, qu’il vivait effectivement à Echenay (il a alors 66 ans) avec sa femme (58 ans) et leur fille Marie (18 ans) au sein d’un foyer dont le chef de ménage semble être une certaine Jeanne Monose (68 ans).
Un rapide regard sur Généanet nous indique que le couple Duval / Monose avait également eu un fils, Etienne, né à Echenay le 27 juillet 1817, marié le 30 avril 1844 avec Françoise Marie Louise Baudin à Brauvilliers (55).
Sources :
Rétronews
AD52 (recensement et état civil)