En suivant les conseils sacrés où se précise
Le sublime idéal que, divin, tu conçus,
Si ce n’était pas trop d’orgueil, « ô » doux Jésus,
Je voudrais devenir un saint François d’Assise.
Par les plaines, 1es monts où l’air léger vous grise,
Les bruyantes cités, iraient, jamais déçus,
Mes rêves d’or, et, dans le grand ciel, aperçus,
Des séraphins tendraient leurs ailes à la brise...
Et, pauvre, ayant donné jusqu’à mon dernier sou,
Je passerais, traité par les hommes de fou,
Me faisant refuser du pain le long des routes,
En la bonne misère où, repoussant le fiel
De l’envie, et le poids de l’argent, et les doutes...
Je gravirai, joyeux, le dur chemin du ciel.
G. DE PIMODAN.